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Ara - Av Gallieni-2602

Technicité, rigueur et singularité graphique sont les valeurs motrices de l’agence ARA qui, depuis quinze ans, confirme sa maîtrise de la réhabilitation du patrimoine. Chaque projet, que les donneurs d’ordre lui confient, est un dialogue mené de l’esquisse au chantier, pour redynamiser la cité et apporter une qualité de vie à ceux qui l’investissent au quotidien.

Car pour ARA architectes, repenser des logements collectifs, un collège ou une chapelle est toujours envisagé à l’échelle du bâtiment mais aussi du quartier et de la ville. La réhabilitation, c’est connaître l’ancien, en déceler les forces et les faiblesses, et composer avec l’avenir de la cité.

Une équipe soudée

Associés depuis les bancs de l’Ecole Supérieure d’Architecture de Normandie, Catherine et Fabrice Laurent couplent leur esprit d’analyse et leur coup de crayon. Participer à la vie collective, apporter du bien-être par le bâti et raviver le potentiel émotionnel de leur environnement urbain ; voilà ce qui anime les deux architectes, fins connaisseurs de leur région et voyageurs dans l’âme.

« Nous menons une équipe de huit personnes au savoir-faire technique et relationnel confirmé. »

Dans leur atelier rouennais qui s’étend tout en horizontalité, l’équipe s’active dans un espace ouvert, moderne et chaleureux, où la créativité s’exprime jusque sur les murs aux tonalités street art. Sur les plans de travail ; des projets de rénovation, spécialité reconnue de l’agence à travers toute la Normandie, mais aussi de construction neuve.

 

Le style ARA ?

Un trait épuré, une ligne toujours graphique, assumée et audacieuse, et la volonté de donner une impulsion nouvelle au bâtiment tout en respectant les codes stylistiques propres à son époque. « L’agence aime comprendre l’histoire de chaque édifice pour lui inventer un avenir cohérent, respectueux de son identité, en s’intégrant au paysage urbain et répondant aux enjeux environnementaux « . Et pour échapper à l’uniformité de nos paysages urbains, rien de mieux que de jouer la spécificité des milieux.

ARA architectes, c’est une signature intemporelle qui n’exclut pas une écriture singulière.

 


ARA, le street art en ligne vertébrale

Il suffit de pénétrer dans l’agence ARA pour comprendre que le street art en est l’oxygène. Aux murs, des œuvres de Taki, Monsieur André, The London Police ou Ludo, tour à tour mythiques, facétieuses ou esthétiques, qui interrogent et stimulent les membres de l’équipe. « Cela contribue à notre bien-être quotidien et infuse nos projets qui sont tous traversés par une tonicité propre à l’art urbain. » Les lignes sont en effet dynamiques, agiles et franches, toujours ancrées dans une cité en mouvement.

Véritable passion, le street art emmène Fabrice et Catherine aussi bien dans les rues des grandes capitales que dans les expositions et galeries où ils cultivent un regard averti et ouvert. « J’aime, dans l’esprit street art, l’idée de s’affranchir des codes et d’aller jusqu’au bout de la démarche pour créer une émotion », souligne Fabrice. Issu de cette génération née avec le hip-hop, il se nourrit de la créativité revendicatrice de ce mouvement qui, des murs des cités aux cimaises des musées, a su évoluer, trouver sa propre poésie et atteindre un universel intergénérationnel tout en restant en phase avec les flux de la ville.

Inspirateur d’ambiances

Rêver un projet, c’est travailler avec des ambiances. Et c’est dans l’univers de ces artistes qu’ARA puise son inspiration. Les compositions de Vasarely, les équilibres de Donald Judd, la force iconique de Shepard Fairey, l’impertinence de Rero ou les perspectives du rouennais Olivier Catté sont autant de sources qui imprègnent les projets de l’agence et prennent corps avec son style graphique.

La démarche s’exprime parfois dans la parfaite résonnance, comme dans la réhabilitation de logements étudiants, où des photographies d’Eric Peltier ornent les murs et répondent aux structures verticales et horizontales de l’édifice. Des lettrages assumés, indiquant les étages, honorent, au passage, la culture du pochoir urbain, ici invitée à l’intérieur même des espaces d’habitation. Support détourné, regard inversé, pour une perception ouverte des espaces.

Des indicateurs sociétaux

Depuis 40 ans, le street art témoigne des vibrations de la ville et de la société. La démarche architecturale, telle que la conçoit ARA, suit la même philosophie. Né avec le graff dont il est devenu l’emblème, l’art urbain a d’abord été un marqueur de territoire, puis s’est mué en expression revendicatrice et en culture. « De même, dans nos projets, nous balisons un territoire, revendiquons une approche singulière de l’architecture loin du consommable et du standardisé, avec pour but final de sublimer la ville en pensant au bien commun. » Loin de vouloir tapisser la cité de produits ou d’images éphémères préfabriqués, il s’agit avant tout de la créer.

Propos recueillis par Vinciane LAUMONIER – Journaliste

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